Université en lutte

Accueil > Action > AG étudiants-chercheurs

AG étudiants-chercheurs

Contre la casse de la recherche, mobilisons-nous

dimanche 7 décembre 2003, par etienne

Contre
la casse de la recherche
Mobilisons-nous !

Pendant qu’il sert les intérêts des classes favorisées et du secteur financier tout en œuvrant au renforcement des dispositifs sécuritaires et militaires, le gouvernement met à mal l’éducation et la recherche publique. Ainsi, non content d’avoir réduit drastiquement le budget alloué à la recherche universitaire et aux organismes de recherche pour 2003, le gouvernement a procédé à plusieurs annulations de crédits. Au total, les crédits de la recherche ont baissé de l’ordre de 25 % par rapport au budget 2002. Et les perspectives pour 2004 sont exécrables.

Les premiers touchés sont bien entendu les jeunes chercheur-se-s. Ces restrictions budgétaires sans précédent vont renforcer la précarité généralisée dans laquelle de nombreux doctorant-e-s préparent leur thèse, en particulier en sciences humaines et sociales où 20% seulement ont un financement. Dans ces conditions, la sélection sociale ne peut que s’accroître. Les jeunes chercheur-se-s sont également directement touché-e-s par la réforme "LMD" (ou "3/5/8") qui restreint le nombre de DEA et réduit arbitrairement la durée du doctorat à trois ans, sans se préoccuper des critères d’évaluation des thèses et de recrutement dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Situation de plus en plus intolérable donc, pour ces non statutaires qui produisent plus d’un tiers des recherches en France. A ces bénévoles de la recherche, à ces travailleur-se-s au noir hautement qualifié-e-s, le gouvernement aménage un avenir des plus sombres : sur un marché de l’emploi déjà saturé, mille jeunes docteurs de moins que les années précédentes (- 25%) sont recrutés en 2003 dans le secteur public. Selon les chiffres du ministère, il manque pourtant 18 000 postes pour assurer un enseignement de qualité dans les universités et l’effectif déjà faible des chercheurs va connaître une chute massive : au sujet des départs en retraite, le gouvernement a annoncé " qu’en moyenne, un fonctionnaire sur deux ne sera pas remplacé ".

Contre ces réformes et pour un enseignement supérieur de qualité ouvert à toutes et tous, une vingtaine d’universités (Rennes, Nantes, Brest, Caen, Villetaneuse, Grenoble, Strasbourg, Paris 1...) sont en grèves. Aujourd’hui, aussi bien les étudiant-e-s de l’EHESS que tous les jeunes chercheur-se-s c’est tous ensemble qu’il faut lutter contre la casse de la recherche.

Assemblée Générale
jeunes chercheur-se-s organisée par SUD-EHESS
Mercredi 10 décembre à 12H