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Lettre ouverte à la Présidente de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

mercredi 3 décembre 2003, par Marc - Université Paris 13

Lettre ouverte à la Présidente de l’Université de Versailles- Saint-Quentin-en-Yvelines

Madame la Présidente, chère collègue,

A la demande des trois conseils (CA, CS, CEVU) de l’UVSQ, vous avez
organisé deux assemblées générales d’information et de débat sur le
projet de loi dit de « modernisation » des universités, le 13 novembre à
Versailles et le 18 novembre 2003 à Saint-Quentin. Lors de chacune de
ces assemblées, vous vous êtes publiquement engagée à transmettre auprès
de la Conférence des Présidents d’Universités (CPU) une motion exigeant
le retrait de ce projet de loi, motion votée par des centaines de
membres de l’UVSQ.

Ces motions ont-elles été effectivement transmises ? Comment ont-elles
été reçues ?

Comment justifiez-vous votre vote en faveur de la motion de la CPU du 20
novembre 2003, motion contradictoire avec celle que vous aviez mandat de
transmettre ?

Nous, membres du SNESup de l’UVSQ, sommes particulièrement surpris de
cette attitude. Vous avez appuyé votre campagne sur un programme
explicitant votre engagement à défendre le service public d’enseignement
supérieur et le caractère national des diplômes. Comment expliquez-vous
votre ralliement à un projet de réforme organisant le désengagement de
l’état, la concurrence et la hiérarchisation des établissements, la mise
en place néo-libérale donc d’un véritable marché universitaire ?

Vous savez que dans une douzaine d’universités dont les Conseils
d’Administration ont voté majoritairement le rejet du projet de « 
modernisation universitaire », les présidents ont eux aussi voté la
motion CPU du 20 novembre, au mépris du mandat qui leur avait été
confié. De tels comportements sont préoccupants. Quels moyens
suggéreriez-vous susceptibles d’améliorer le fonctionnement de la
démocratie universitaire dont votre programme électoral se réclamait ?

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions, Madame la Présidente
et chère collègue, d’accepter l’expression de nos sentiments les
meilleurs,

Le 2 décembre 2003

Les syndiqués SNESup de l’Université (Versailles et St-Quentin)