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Paris 13

Journée du 26/11 a Paris 13

vendredi 28 novembre 2003, par Marc - Université Paris 13

Ce qui était prévu :
- poursuite du blocage de l’université
- 9h : réunion d’information sur le LMD organisée par le comité de grève
- 10h : réunion d’information LMD du président
- 12h : AG d’information/débat sur les réformes

Ce qui s’est passé :
- blocage effectif de toute l’université (ni cours, ni exams) sur les campus de Villetaneuse ET Bobigny
- en représailles, le président à fait fermer tous les amphis et a refusé de faire ouvrir un amphi pour que les réunions d’information et l’AG puissent se tenir. Il a par ailleurs fait pression pour qu’aucune sono ne puisse être mise à disposition des étudiants les réunions prévues puissent se tenir sous le forum de l’université.
- seule la réunion d’information LMD du président a pu se tenir dans un amphi

A propos de la réunion d’information LMD du président (corrections et compléments bienvenus) :

- Etaient présents côté présidence : Le président, les 3 vice-présidents, le secrétaire général et le chargé de mission LMD.
- Côté assistance : moins de monde que lors des AG des jours précédents, mais présence importante d’enseignants et IATOS (en plus des étudiants)

Dans son intervention, l’équipe présidentielle a confirmé l’essentiel des craintes exprimées par les étudiants en grève et les personnels mobilisés :
- cadrage national : il y a des dérives dans l’application des décrets, les projets soumis à la vague A (i.e. universités qui ont mis en place le LMD dès la rentrée 2003) n’étaient pas assez cadrés, suite à quoi la DES à donner des instructions pour diminuer le nombre de domaines et a instituer le domaine Sciences et Technologies... en bref, ne vous inquiétez pas le cadrage arrive.
- passages Licence -> master : il est de droit... sur Paris 13 et entre les universités d’Ile de France lorsqu’il y a un minimum de 50% de base commune
- concurrence : après avoir affirmer qu’il était faux que la concurrence entre universités ferait que Paris 13 disparaîtrait dans la médiocrité, le président a déclaré qu’il était essentiel de rentrer dans la concurrence et qu’on la gagne ! La VP CEVU a par ailleurs reconnu qu’il y avait un risque réel que Paris 13 soit cantonnée aux formations professionnalisantes.
- mobilité européenne : il y a peut-être un manque de bourses de mobilité
- le passage au LMD posera des problèmes en raison du manque de moyens

Le VP du conseil scientifique s’est démarqué par une position très pro-LMD, arguant en particulier de l’exemple Italien ou l’harmonisation européenne s’effectuait avec un cadrage national d’une rigidité insupportable (montrant au passage que l’abandon d’un cadrage national n’était pas une conséquence inéluctable de l’harmonisation européenne). Pour lui, les problèmes posés par le LMD sont uniquement des problèmes techniques, qui seront résolus par la suite.

Après l’intervention de l’équipe présidentielle il y a eu débat avec la salle :
- intervention d’un étudiant citant les engagements du président lors de la campagne présidentielle en faveur d’un cadrage national et promettant une action en ce sens au sein de la CPU... engagements rapidement oubliés.
- intervention dénonçant le refus du président de soumettre à l’approbation des conseils de l’université, la décision du passage anticipé au LMD en 2004 (au lieu de 2005), puis, la décision prise inopinément de soumettre cette décision au vote du CA le lendemain du début de la grève étudiante à Paris 13, en faisant passer ce point dans les questions diverses (ce point n’était donc pas à l’ordre du jour reçu par les membres du CA). Le président a répondu que la décision avait été prise en réunion des directeurs de composantes, instance suffisamment légitime à son avis pour se passer de l’avis des conseils.
- intervention sur le caractère "technique" des problèmes posés par le LMD : ce qui est en jeu avec la perte du cadrage national, c’est le principe d’égalité d’accès à l’enseignement supérieur entre l’ensemble des universités ou encore celui d’un même droit à l’éducation pour tous dans l’ensemble des universités françaises : une question éminemment politique
- sur les passages Licence -> master entre les universités d’Ile de France lorsqu’il y a un minimum de 50% de base commune : comment assurer ce droit alors que les projets de formation de Paris 13 ont été élaboré dans l’ignorance complète de ce que faisaient les autres universités d’Ile de France.
- sur la mobilité européenne : nombre ridiculement faible du nombre de bourses de mobilité et du montant de ces bourses. De plus, une partie importante de ces bourses viennent des collectivités territoriales, ce qui pose le problème des inégalités territoriales qui en découlent.