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Rennes 2

Reconduction de la grève à Rennes 2

lundi 1er décembre 2003, par Marc - Université Paris 13

Rennes, le 01/12/2003

4 000 à 5 000 étudiants de l’université Rennes-II réunis en assemblée générale aujourd’hui, lundi 1er décembre 2003, ont voté la plate-forme de revendication proposée par la coordination nationale réunie à Rennes, ce week-end. Ils ont également voté la reconduction de la grève et le blocage de l’université jusqu’au jeudi 4 décembre. C’est le plus important rassemblement en assemblée générale depuis le début du mouvement de grève. Près de 60% des étudiants ont voté pour la reconduction de la grève selon la présidence. Les étudiants grévistes ont débloqué les entrées principales de l’université et les locaux de la présidence, le personnel peut à nouveau travailler et les cours destinés aux étudiants étrangers et aux étudiants qui préparent les concours nationaux sont à nouveau dispensés. Les autres cours sont suspendus depuis le 5 novembre.

Info transmise par G. Rodriguez

Messages

  • Ci-dessous le tract du comité de grève diffusé ce mardi 2 décembre à Tolbiac (Université de Paris 1) :

    Lundi : reconduction des piquets de grève par l’AG

    Après l’intervention des CRS jeudi soir à l’intérieur de la fac, puis sa
    fermeture vendredi et samedi pour empêcher les étudiants de se réunir, Tolbiac
    a réouvert ses portes lundi matin.

    Conformément à l’AG de jeudi, les piquets de grève ont été tenus dès 8h lundi.
    L’AG a ensuite regroupé à 12h plus de 1000 étudiants. Après un long débat
    contradictoire, une majorité s’est prononcée pour la grève et le blocage des
    cours.

    Nous exigeons le retrait définitif du projet Ferry de renforcement de
    l’autonomie des facs, l’abrogation des décrets Lang-ECTS-LMD, et
    l’interdiction de tous les diplômes locaux. Nous réclamons aussi la hausse
    massive du nombre et du montant des bourses, la construction de logements
    universitaires jusqu’à satisfaction des besoins, et le maintien du statut de
    MI-SE (étudiants surveillants).

    L’AG estime que le seul moyen d’obtenir satisfaction est la grève nationale et
    totale des étudiants. La grève n’est pas symbolique : c’est le blocage des
    cours, la mise en place de piquets de grève, l’occupation de l’université.
    Plus la grève sera effective, plus nous ferons céder le gouvernement
    rapidement.

    Nous rappelons que l’AG est souveraine, ouverte à tous et à tous les points de
    vue, et que ses décisions s’imposent à tous : la grève n’est pas un acte
    individuel, mais un choix collectif.

    La grève s’étend et se structure. A Paris III – Censier, la grève a été votée
    lundi. 27 universités sont déjà en grève. Une coordination nationale de celles-
    ci s’est réunie pour la première fois samedi à Rennes : elle appelle à une
    journée d’action mercredi, et à une grande manifestation nationale (regroupant
    aussi intermittents, chômeurs, précaires) samedi à Paris. Le mouvement se
    développe également au niveau européen, notamment en Allemagne et en Espagne.

    Ce n’est pas le moment de flancher. Notre avenir est en jeu : refusons la
    casse du cadre national des diplômes, la dévalorisation de nos diplômes, la
    hausse des droits d’inscription, et la sélection à l’entrée de l’université.

    Pour une université publique, gratuite, de qualité, ouverte à tous !
    Ni application, ni négociation, abrogation des décrets ECTS-LMD !