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La mobilisation au 25 novembre selon les agences de Presse

mercredi 26 novembre 2003, par Marc - Université Paris 13

Paris le 25-11-2003

UVSQ. "Entre 800 et 900 étudiants ont participé à l’assemblée générale,
aujourd’hui, mardi 25 novembre 2003, à l’université de
Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. La grève a été reconduite à la
majorité absolue", assure Juliette Quinten de l’UNEF
Versailles-Saint-Quentin. Selon PDE, "sur 426 votants, 321 ont voté la
reconduction de la grève mais il ne faut pas oublier que l’UFR des sciences
humaines compte 4 151 étudiants. De plus l’UFR de sciences juridique et
politique compte 2 441 étudiants ni en grève, ni touché par la grève." Les
étudiants grévistes participeront à la journée de mobilisation, le 27
novembre 2003, et à la coordination nationale à Rennes, samedi 29 novembre.

Juliette Quinten indique que "des bâtiments de l’université ont été bloqués
par les étudiants grévistes aujourd’hui pour permettre à tous les étudiants
de se rendre à l’assemblée générale mais il n’est pas question de reconduire
les piquets de grève pour le moment." Selon PDE, en effet, "sur 426 votants,
208 ont voté contre la reconduction des piquets de grève et 107 pour".
Ainsi, le débat en assemblée générale "a beaucoup tourné sur la légitimité
des piquets de grève".

PDE souligne que "le LMD a été longtemps discuté dans l’établissement et la
nouvelle offre de formation que proposera l’université de
Versailles-Saint-Quentin à la rentrée universitaire 2004, après avis du
CNESER, a été votée il y a 15 jours en CEVU (Conseil des études et de la vie
universitaire) et en conseil d’administration." "Il s’agit d’une offre qui a
été réfléchie et travaillée en concertation avec les étudiants et
enseignants pendant plusieurs mois. Et, la mobilisation étudiante n’a pas eu
lieu à ce moment-là", constate PDE.

TOURS. "Entre 250 et 300 étudiants réunis en assemblée générale ont voté
pour la grève à l’université de Tours qui compte 23 000 étudiants. Mais les
cours ont tout de même eu lieu", assure Michel Lussault, président de
l’université de Tours, interrogé par L’AEF. "L’AG d’hier n’avait réuni que
70 personnes", précise-t-il. Pour SUD-Étudiant, 500 étudiants étaient
présents à l’assemblée générale ce matin.

MONTPELLIER-III. Montpellier, correspondance. Près de 200 personnes se sont
réunies ce mardi 25 novembre en assemblée générale à l’université
Montpellier-III Paul-Valéry. "Cette AG a revoté le principe de la grève,
principe qui avait déjà été voté lors de la précédente AG, hier, lundi 24
novembre, regroupant elle aussi près de 200 personnes", indique Johanna
Bismuth, président de l’UNEF à Montpellier. Par contre, "la proposition de
piquet de grève suivi d’une AG demain a été rejetée. L’AG a préféré opter
pour une information massive jusqu’à jeudi midi, où aura lieu la prochaine
AG suivie d’une manifestation l’après-midi". Un comité de grève de onze
personnes (quatre syndiquées et sept non syndiquées) a été mis en place pour
organiser et relayer l’information auprès des étudiant

Toulouse, correspondance

L’appel de Rennes-II (L’AEF du 17/11/2003, 38505) a été voté aujourd’hui,
mardi 25 novembre 2003, par les étudiants des universités Toulouse-II Le
Mirail et Toulouse-III Paul-Sabatier réunis en AG (assemblée générale). Les
300 personnes réunies à Toulouse-III, selon SUD-Étudiant, et les 450 à
Toulouse-II selon le président de L’UNEF, Guilhem Serieys, ont également
répondu à l’appel national de mobilisation du 27 novembre prochain. À
Toulouse-III, le comité de mobilisation mis en place lors de la dernière AG
souhaite par ailleurs demander des dispositions particulières au CA (conseil
d’administration) de l’université qui se réunit lundi prochain, afin de
favoriser le développement de la mobilisation. Selon un membre de
SUD-Étudiant, doivent être notamment demandées la banalisation de journées
de cours et la suppression de l’appel dans les TD et TP, l’objectif étant
"d’aboutir à une grève". Néanmoins, ce dernier précise que le comité ne
prévoit pas de voter une grève qui concernerait l’ensemble du campus tant
que les AG ne réuniront pas au moins 500 personnes.

De son côté, L’UNEF à Toulouse-II souhaite jeudi pouvoir soumettre la grève
au vote si les étudiants sont également davantage mobilisés. Guilhem Serieys
précise par ailleurs que l’UNEF, le SNESUP, la CGT et le SNPTES-UNSA ont
appelé à une journée de grève dans cette université ce même jour. Les
étudiants de Toulouse-II se joindront à la manifestation prévue place du
Capitole dans l’après-midi alors que le comité de mobilisation de
Toulouse-III envisage de son côté d’autres modes d’actions.

PERPIGNAN, 25 nov (AFP) - Une assemblée générale des étudiants de
Perpignan
a voté mardi après-midi en faveur de la grève, avec blocage du
fonctionnement
de l’université à partir de mercredi, contre le projet de réforme LMD
(licence-mastère-doctorat), a constaté une correspondante de l’AFP.

L’assemblée générale, à l’appel de l’UNEF notamment, a voté la grève et
le
blocage par 255 voix pour, 180 contre et 59 abstentions. Les participants
ont
également décidé de manifester jeudi dans le cadre de la journée nationale
d’action des étudiants.

L’assemblée générale plénière avait été précédée de trois assemblées
générales d’information et de sensibilisation en Lettres, Droit et Sciences,
co-organisées avec la direction de l’Université de Perpignan pour les 10.000
étudiants de la ville.

Rennes, correspondance

5 000 étudiants de l’Université de Rennes-II se sont rassemblés en assemblée
générale aujourd’hui mardi 25 novembre, sur le campus de Villejean à
l’extérieur des bâtiments, car l’université est toujours fermée pour des
raisons de sécurité. Ils ont reconduit la grève et le blocage de
l’université jusqu’au vendredi 28 novembre. Les étudiants ont également élu
cinq délégués qui les représenteront à la réunion de la coordination
nationale qui se tiendra samedi 29 novembre à Rennes (Chaque université en
grève est invitée à se faire représenter par cinq délégués lors de cette
réunion).

L’assemblée générale a commencé par une très vive altercation entre des
grévistes et le père d’un étudiant de Rennes-II qui voulait prendre la
parole afin de dénoncer une "manipulation". Franck Bélet, le vice-président
du CEVU de l’Université de Rennes-II, mandaté par la présidence s’est
adressé à l’assemblée en expliquant que la direction de Rennes-II avait pris
la décision de fermer les bâtiments suite à l’assemblée générale de vendredi
dernier, parce que la circulation des personnels n’était plus assurée de
"manière convenable" et pour maintenir l’égalité de traitement entre les
personnels qui pouvaient entrer sur leur lieu de travail et les autres. Il a
rappelé que la présidence souhaitait la réouverture rapide de l’université
et a invité les étudiants grévistes à reprendre le dialogue avec la
direction.

CRAINTES

Franck Bélet a également fait savoir que la présidence de Rennes-II était
prête à mettre à disposition des moyens logistiques par "souci
démocratique", comme le souhaite le comité de grève. Interrogé par des
journalistes, Franck Bélet explique qu’il y a des "inquiétudes comprises et
partagées" par la direction et les grévistes "sur l’université", mais que la
présidence n’était pas en mesure de soutenir une partie des étudiants ou une
autre, faisant référence au nombre croissant d’étudiants anti-grève.
Catherine Guy, vice-présidente de l’Université de Rennes-II affirme qu’un
tel blocage n’a jamais eu lieu à Rennes-II et reconnaît que des
affrontements entre grévistes et non-grévistes sont à craindre. Des
assemblées générales réunissent le personnel de Rennes-II tous les matins
depuis hier, lundi 24 novembre, une autre est prévue demain matin.

Lors de l’assemblée générale des étudiants, aujourd’hui le président de
séance a fait savoir que l’Université de Rennes-I venait de voter la grève
et le blocage des bâtiments, L’AEF a pu vérifier que près de 200 étudiants
s’étaient réunis à Rennes-I et avaient voté le blocage d’un bâtiment pour
pouvoir informer les étudiants, mais pas la grève.

LILLE-III. L’université de Lille-III est occupée depuis hier, lundi
24/11/2003, sur décision d’une assemblée générale de 500 étudiants. "Les
amphithéâtres ont été barricadés avec les tables et les chaises des salles
de TD" explique Jérôme Calmels, de l’UNEF. "Le bâtiment A est entièrement
bloqué." La direction de l’université a décidé de fermer les salles
restantes. Une petite centaine d’étudiants est restée dans la faculté durant
la nuit. Une assemblée générale doit décider aujourd’hui de la suite du
mouvement.

LILLE-I. "La présidence de Lille-I n’a pas fermé l’université", indique à
L’AEF Pierre Béhague, vice-président chargé de la communication, après la
publication d’un communiqué par SUD-Étudiant (L’AEF du 24/11/2003, 38759).
Les étudiants organisent aujourd’hui, mardi 25/11/2003, à 13h, une assemblée
générale pour décider si Lille-I rejoint le mouvement de contestation des
réformes Ferry. La présidence devrait "très prochainement, peut-être
aujourd’hui" distribuer un argumentaire à chaque étudiant pour expliquer le
sens des réformes LMD.