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St Quentin en Yvelines

CR AG St Quentin en Yvelines

mercredi 19 novembre 2003, par Marc - Université Paris 13

Ci-dessous le compte-rendu de l’AG de St Quentin en Yvelines fait par JP Terrail et le texte adopté.

Compte-rendu de l’AG de St Quentin en Yvelines

L’ag de cet après-midi a rempli le grand amphi de d’alembert, et après une série d’interventions diverses s’est conclue par le vote massif des quatre cents présents de la motion présentée par le snesup et appelant au retrait du projet de loi de modernisation universitaire, et dont notre présidente s’est engagée à se faire le porte parole auprès de la cpu et du ministère.

Dans la foulée une seconde AG a voté à l’appel de l’unef

  1. à la grève, grève qui doit démarrer demain matin mercredi 19
  2. à une nouvelle ag ce 19 à 12H pour élargir le mouvement
  3. à une manifestation des universités en grève rue du bac jeudi après-midi.

L’appel à la grève a été soutenu publiquement par les collègues présents lors de la deuxième ag. Ce soutien public des enseignants au rejet du projet de loi et au mouvement étudiant est important : tous les collègues qui sont prêts à s’y associer sont les bienvenus et invités à prendre place sur la liste, à spécifier à leurs étudiants qu’ils ne seront en aucun cas pénalisés par leur participation au mouvement, à discuter du contenu du projet avec eux, à ne pas faire cours devant un auditoire visiblement amoindri mais à débattre avec les présents...

RESOLUTION ADOPTEE PAR L’AG DES UFR SCIENCES SOCIALES ET HUMANITES ET SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES DE L’UNIVERSITE DE VERSAILLES-ST-QUENTIN DU 18-11-2003

Après avoir examiné les principales propositions du projet de loi dite de "modernisation" des universités, après avoir débattu des principales innovations que comporte le projet, l’Assemblée générale des personnels administratifs, enseignants, chercheurs, étudiants fait le constat suivant :

- Adoptée en l’état, la loi de "modernisation" des universités remettrait en question quelques-uns uns des principes auxquels la collectivité universitaire est particulièrement attachée :

  • le caractère national des diplômes
  • l’égalité de chances et d’accès à la formation universitaire pour l’ensemble des étudiants et le rôle de l’Etat comme garant d’un tel principe
  • la définition même de la fonction des enseignants-chercheurs visant à offrir une formation scientifique et culturelle et professionnelle en toute indépendance et sans pression d’un environnement économique ou politique
  • l’attachement à l’idée de coopération et de complémentarité entre les établissements et le refus d’une logique de concurrence peu compatible avec les logiques de transmission du savoir
  • l’unité du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

- Cette loi n’améliorerait en rien, en outre, l’efficacité de notre enseignement supérieur :

  • ni en matière de lutte contre l’échec universitaire (qui supposerait notamment un développement considérable des allocations d’études, et une forte amélioration des conditions d’accueil des étudiants dans les filières où l’échec est le plus important), alors que nos universités sont invitées dans le même temps à contribuer au drainage des "cerveaux" de la planète
  • ni en matière de productivité scientifique comme de valorisation de la recherche universitaire.

En conséquence, l’assemblée générale demande le retrait pur et simple du projet de loi dite de " modernisation universitaire ", et l’engagement d’un processus de débat démocratique pour l’amélioration de l’université française.

- Refus de prendre part au vote : 1
- Abstentions : 7
- Vote contre : 1
- Vote pour : 400